Pérégrinations sur le Camino del Norte

En octobre-novembre 2008, mes jambes ont foulé un des chemins de Saint-Jacques, la Via de la Plata, de Séville à Santiago. En août 2012, c'est reparti pour le Camino del Norte, un peu plus de 800 km de marche entre Irun et Santiago ! Au fil de 30 jours de progression, j'ai tenu avec plus ou moins d'assiduité mon fidèle carnet de route (moins sur la fin, la fatigue et le ras le bol des carreteras prenant le dessus...) et ai pu envoyer quelques photos sur ce blog. De retour au pays et prenant mon courage à deux mains, j'ai affûté ma plume pour retranscrire aussi fidèlement que possible mes impressions, doublées de réflexions sur le Camino. Ci-dessous, le récit de mes pérégrinations et des photos pour chaque étape ...

CAMINO DEL NORTE (TOUTES MES ETAPES)



22/08/2012

J24 - 22/98/12 : Tapia - Gondan (Xan Xusto) (34 km)

Playa de Penarronda
Départ avant l'aube un peu chaotique, nous suivons malencontreusement les flèches et coquilles vers Tor alors que nous devrions suivre le chemin côtier. Nous sommes remis sur le droit chemin par une famille de randonneurs tout aussi matinaux que nous. On suit finalement en grande partie le GR-09 de la Costa.

Une journée nuageuse accompagnée de pluie et de bruine... Les éléments se déchaînent à hauteur de la Playa de Penarronda. On trouve refuge dans un bar, ouvert (YES !), à front de mer. La pluie, chassée par le vent, nous rend même visite sous la porte du bar... ce qui ne semble pas préoccuper le barman. Ambiance particulière ponctuée de moments improbables...

ENTREE EN GALICE AUJOURD'HUI !

Traversée du Ria de Ribadeo par le Puente de Los Santos et arrivée à Ribadeo qui marque l'entrée en Galice, dernière région à parcourir, après le Pays basque, la Cantabrie et les Asturies. Traversée de la ville où on en profite pour dévaliser une boulangerie de ses différentes variétés d'empanadas, véritables spécialités galiciennes : au bonito (thon), au bacalau, de carne...

Le paysage devient de plus en plus boisé et vallonné avec, par moments, une forte odeur de lisier. Malheureusement, l'eucalyptus est, ici aussi, omniprésent. Les 34 km de l'étape filent sans grande difficulté.

Santiago - 200 km
L'auberge de Gondan est fermée. Il faut téléphoner, est-il écrit sur la porte d'entrée. A l'autre bout du téléphone, on nous informe que cette auberge ouvre seulement quand celle de San (Xan) Xusto, située 2 km plus loin, affiche complet. Je marche sans grande conviction les deux km supplémentaires jusqu'à Xan Xusto. On est les premiers... L'auberge est propre mais rudimentaire. Et on y gagne au change par rapport à Gondan, car ici il y a un bar ! Plus tard arrivera une nouvelle, Ana, "l'indienne" comme on la surnomera, aux gambettes élancées comme une garzette. Las cervezas défilent suivies, comme il se doit maintenant par les chupitos du soir...

Bon à savoir :
  • Auberge de Xan Xusto, propre mais rudimentaire, 14 places, donativo.
  • Possibilité de souper au bar de Xan Xusto à 20h00

2 commentaires:

  1. Pourquoi ce dénigrement envers les eucalyptus? Je trouve ça majestueux un eucalyptus.

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  2. Bonjour, l'eucalyptus, originaire d'Australie est un arbre qui présente des avantages (il pousse vite) mais aussi des inconvénients, semble-t-il. Dans pas mal de régions, notamment en Galice, des forêts anciennes ou des prairies ont fait place à des plantations d'eucalyptus, rentabilité "oblige". Avec un appauvrissement du sol et une perte de la biodiversité. Voilà pourquoi, malgré la majesté de l'arbre (je confirme) et les fragrances des feuilles de cet arbre qui me transportent le long des chemins, je ne peux m’empêcher de penser qu'un peu moins d’eucalyptus serait plus bénéfique pour la biodiversité ;-)

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